Les sociétés occidentales n’ont jamais été autant éprises de liberté. Une réponse aux libertés de plus en plus menacées partout dans le monde. Les crises récentes nous ont rappelé, avec violence parfois, que la liberté n’est pas un état naturel mais un combat essentiel. Une liberté individuelle revendiquée parfois au mépris de l’intérêt général, de la sécurité collective et même de la liberté des autres. Liberté de conscience, liberté d’expression, liberté dans ses orientations sexuelles, politiques, spirituelles, religieuses, liberté de mouvement, d’action, de revendication. Un désir de liberté qui vient challenger fortement la manière dont le travail est organisé depuis des décennies : unité de temps, unité de lieu, unité d’action. Un cadre formel dans lequel le salarié doit accepter contraintes et obligations. Un cadre formel que la crise sanitaire à fait voler en éclat le temps de quelques confinements. Les entreprises ont pris conscience que le retour à la normal était impossible tant la norme a été bousculée. Alors, timidement, parfois même avec réticence, elles essaient d’inventer un travailler autrement à distance porté par un management et des organisations hybrides. Des évolutions à la marge qui ne combleront pas le puissant désir de liberté des nouvelles générations. Travailler où et quand je veux, m’organiser comme je l’entend, collaborer avec une communauté professionnelle dont je définis moi-même les frontières. C’est à ce mouvement libertaire que devront répondre demain les entreprises.